L’ »AURARETÉ » D’UNE VIE – Émilie 28 ans, en dialyse et maman de deux enfants.

L’Aurar a 37 ans. La Dialyse a fait passer les malades de la survie au confort de vie.
Qui mieux qu’eux pour le raconter ! Rentrer en « Aurareté » n’est pas un choix mais un combat. La chance d’une vie qui n’a pas de prix.

Témoignage d’une maman en dialyse

Emilie 28 ans, le Guillaume Saint-Paul

Emilie 28 ans, le Guillaume Saint-Paul

Emilie a commencé la dialyse à l’âge de 9 ans. Au bout d’une année, elle a bénéficié d’une greffe. Emilie a ensuite repris sa vie quasi normalement pendant 8 ans. Depuis 2009 elle est retournée en dialyse.
« Je n’arrive pas à dire aux autres que je suis en dialyse. Mes amis par exemple ne le savent pas. D’ailleurs mon compagnon ne l’a su que quelques mois après
notre rencontre. Je n’arrive pas à l’avouer. Je
préfère ne pas en parler » confie la jeune
femme.
Sa dialyse c’est son intimité et surtout son jardin secret. Une sensibilité à fleur de peau pour cette maman de deux jeunes enfants, une fille de 8 ans et un garçon de 6mois.
« Le médecin m’a appris que la plupart des jeunes filles qui entrent en dialyse pense que c’est incompatible avec la maternité. Pas du tout, j’ai eu mes deux enfants alors que j’étais dialysée. »
Un témoignage courageux essentiel à l’occasion de ce 8 mars journée de la femme. La dialyse n’enlève rien à la féminité. Emilie vit d’ailleurs sa vie de couple et de famille comme tout un chacun.
« Deux beaux bébés »
« La différence pendant la grossesse, la dialyse se fait chaque jour. Pour ma fille j’ai eu une bonne grossesse. La deuxième a été un peu plus compliquée comme cela peut l’être pour des femmes qui ne se dialysent pas. Mon fils est né à 25 semaine avec un petit poids de 865 grammes. Certes il est resté quatre mois à l’hôpital. Heureusement aujourd’hui il s’est bien rattrapé avec 6 kilos et surtout il va bien. Au final j’ai eu deux beaux bébés » explique avec tendresse et fierté maman Emilie.
Une jeune femme qui a la passion des fleurs. Et elle est donc fleuriste. Pour l’instant, Emilie ne travaille pas puisqu’elle veut profiter aux maximum de ses enfants et de sa vie de famille. Cependant dès que le dernier ira à l’école, Emilie a des projets. Elle aimerait bien s’installer avec une associée. Elle y a déjà murement réfléchie et c’est une formule qui lui permettrait d’allier aisément les séances de dia­lyse et son activité de fleuriste. Alors en attendant de se lancer, la jeune femme continue à fleurir sa vie. Avec la générosité qui la caractérise elle élabore des compositions florales et réalise des bouquets de mariées à la demande.
Emilie une jeune femme qui aspire chaque jour avec amour et persévérance à construire sa vie en dehors des dialyses et des médicaments, comme toute autre femme.
Bonne fête Emilie.
l’ « Aurareté » d’une vie, les témoignages de tous ceux qui font chaque jour l’Histoire de l’Aurar à La Réunion !