Dialyse à domicile : un pas vers la liberté
Dialysé depuis plus de 10 ans, Domenico Galdieri a décidé de retrouver une certaine autonomie : il se forme actuellement à l’hémodialyse quotidienne à domicile pour « être plus indépendant ». Retour sur le parcours de cet amoureux de la vie.
A 62 ans, Domenico Galdieri est père d’un homme de 30 ans et d’une fillette de 6 ans. Ancien médecin, il a vécu 25 ans à Madagascar, durant lesquels il a effectué plusieurs voyages en urgence à l’étranger : il a été diagnostiqué insuffisant cardiaque en 1998 et insuffisant rénal en 2007. Placé sous dialyse à Nosy Be, il est venu vivre à la Réunion en 2011, avant que le centre de dialyse de l’île ne ferme.
Parlez-nous de votre parcours depuis 2011.
Dès le mois d’octobre, j’ai été en dialyse à l’Aurar.
Puis j’ai commencé à faire les démarches pour m’inscrire sur la liste d’attente de greffes du rein mais ça a été un parcours du combattant [son hépatite C et son insuffisance cardiaque ont gêné son inscription. Puis sa femme, qui souhaitait lui donner un rein, s’est rétractée, NDLR].
C’est là que je me suis dit : pourquoi pas la dialyse à domicile ? J’ai commencé l’autodialyse depuis septembre 2017 : j’ai appris à me brancher à la machine, tout installer, me débrancher tout seul, etc. Cela permet d’être plus indépendant, de participer et c’est un peu plus souple même si ça prend toujours autant de temps. J’ai commencé la dialyse quotidienne 5 jours sur 7, pendant 2h/2h30.
A quand la dialyse à domicile ?
Je suis en formation depuis le 4 juin ! Durant un mois à 6 semaines, je vais apprendre à utiliser la nouvelle machine, le montage, les branchements, les alarmes, etc.
- Domenico Galdieri surnommé « Mimo » très concentré lors du branchement à la machine pour sa séance de dialyse.
Pour cela, je me rends tous les jours au centre de dialyse et ma femme aussi est formée (elle devra être présente lorsque je dialyserai chez moi).
Je pensais que ce serait plus simple mais ça se passe bien ! Selon les infirmiers, il y a un temps d’adaptation de 2 à 3 semaines.
A l’issue de cette formation, s’il n’y pas de contre-indication, l’Aurar me livrera la machine avec le fauteuil, les consom-mables, etc. Une infirmière viendra contrôler tous les jours la première semaine.
Quels bénéfices espérez-vous avec la dialyse à domicile ?
Ma motivation est d’être plus indépendant et surtout pouvoir voyager ! Ces dernières années, j’ai pu partir à Maurice, en France, en Italie… là où il y avait des centres de dialyses. Maintenant j’espère pouvoir partir à Nosy Be…
J’aurai plus de liberté, je vais pouvoir choisir mes horaires (environ 2h30 de dialyse par jour) et pourquoi pas reprendre un petit travail pas trop fatigant. Ce sera mieux aussi pour ma femme et je serai plus souvent à la maison pour ma fille, je pourrai aller la chercher à l’école… Il y aura beaucoup d’avantages !