L’Aurar avec Madagascar : la coopération pour la vie
L’Aurar s’investit de longue date auprès des acteurs de santé de /’Océan Indien et souhaite pérenniser ses actions pour venir en aide aux habitants d’un des pays les plus pauvres de la planète.
12 ans de solidarité
Depuis plusieurs années, Madagascar développe sa politique de santé afin d’offrir un accès aux soins à la majorité des Malgaches. C’est ainsi que les premières actions de coopération régionale avec l’Aurar ont débuté. En 2006, la signature d’une convention de partenariat avec le CHU d’Antananarivo a permis l’ouverture du premier centre de dialyse public au CHU HJRB.
Depuis, l’aide de l’Aurar s’est maintenue et étendue et « le nouveau centre a accueilli 30 000 séances de dialyse », précise le Professeur Willy Randriamarotia, néphrologue au Centre Hospitalier HJRB et Directeur de cabinet au sein du ministère de la santé.
Nos principales actions de coopération
- 2006 : pour l’ouverture du service de dialyse du CHU HJRB d’Antananarivo
- 2010 : pour l’ouverture du centre de dialyse du CHU de Tamatave
- 2015 : nouvelle convention entre l’Aurar et le ministère de la santé Malgache pour apporter un soutien logistique, matériel et intellectuel aux CHU d’Antananarivo.
- 2018 : mission d’évaluation des moyens nécessaires à la pérennisation des activités de dialyse du service public (qui accueille 32 patients chroniques sur 300).
Pérenniser la dialyse
Les actions de coopération de l’Aurar consistent en dons, et sur place en installation et maintenance de matériels assuré par Bernard Rolland, technicien biomédical à l’Aurar mais aussi en un accompagnement et des formations aux personnels, à la Réunion ou sur place.
« Nous essayons d’amener une réflexion sur les pratiques, d’en discuter, de les améliorer ensemble, pas d’arriver en disant ce qu’il faut faire, en amenant« notre » vérité, explique Christelle Caissac, en charge de la mission Coopération à l’Aurar. Il y a également de nombreux échanges entre les médecins néphrologues, lors du Congrès de néphrologie Océan Indien nous accueillons à chaque fois une délégation de Madagascar.
« Depuis la coopération avec l’Aurar, le service public malgache a plus que doublé sa capacité d’accueil de patients dialysés, poursuit le Pr Randriamarotia. Et avec les dotations à venir, nous pourrons encore l’augmenter significativement. Je suis très content de pouvoir pérenniser notre coopération et j’adresse mes remerciements à l’équipe de l’Aurar ! »
A long terme : un projet majeur
Le Pr Randriamarotia souhaiterait mettre en place la greffe rénale à Madagascar.
« L’Aurar est une alliée qui pourrait, par exemple, nous aider à trouver des partenaires, nous soutenir, etc. Nous avons les ressources humaines nécessaires mais il faut faire évoluer la loi malgache et nous avons besoin d’une infrastructure adaptée. »
Un enjeu vital
« Le salaire moyen malgache est d’environ 50€/mois, or une séance de dialyse à l’hôpital coûte environ 120 € …. Autant dire que peu de Malgaches y ont accès. » souligne C.Caissac.
« L’enjeu est donc de pérenniser nos actions à Madagascar et de pouvoir trouver des aides sur place et à la Réunion pour pouvoir mener les projets en cours. »