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Au cœur du sas Covid

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Récit de la première prise en charge d’un patient présentant les signes cliniques du Covid au centre de dialyse du Port

Sas CovidMarine Robin et Jasmine César n’ont pas oublié la date. « C’était un lundi ». Le 21 avril, une patiente qui dialyse dans le centre voisin de Saint-Paul présente des signes cliniques symptomatiques du Covid-19. Conformément au protocole, elle est transférée au Port, dans le « sas », nom de code donné à cette unité dédiée à l’accueil des patients possibles ou suspects.

L’infirmière et l’aide-soignante qui vont la prendre en charge disposent de tous les équipements de protection : visière, masque FFP2, tablier, surblouse. La patiente est installée dans un box isolé pour sa séance de dialyse. « L’installation de la patiente a été bien coordonnée avec les ambulanciers, coopérants et soucieux du respect des mesures mises en place, à savoir toucher le moins possible l’environnement et être à l’écoute de nos consignes », précise l’infirmière Marine Robin.

En salle, application stricte des mesures complémentaires d’hygiène respiratoires. Prise de température, contrôle des constantes, surveillance rapprochée durant cette séance raccourcie (trois heures au lieu de quatre). « Le binôme infirmière/aide-soignante été constructif pour cette première, précise l’infirmière. Le travail d’équipe sur les surveillances rapprochées en séance, la répartition des tâches ménagères, la réflexion sur le respect des différentes étapes du protocole en lien avec l’équipe opérationnelle d’hygiène, la cadre de soins, le médecin et les collègues présents à l’UDM ». « Nous ne devions pas sortir de la salle, ni boire ni manger pendant cette prise en charge », se souvient Jasmine.

« Un peu stressant au départ, même si on est formé pour ça. Sur le coup, on pense à sa sécurité, à celle de sa famille ». Marine retient également « une expérience positive dans une période pesante ». « Chacun a joué son rôle, les consignes étaient claires, tout s’est bien enchaîné grâce à la coordination. Le retour positif de cette première fois a permis d’alléger la pression chez les collègues ».

A la fin de la séance : désinfection complète des équipements, aération des locaux pendant 30mn. L’équipe de soins quitte la salle comme elle l’a trouvée : propre, rangée, opérationnelle pour la séance suivante. Dès son départ de l’Aurar, la patiente a effectué un test PCR. Négatif.

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C’est le nombre d’unités de dépistage pour l’accueil des patients suspects ou possibles Covid qui ont été mises en place par l’Aurardurant le confinement. À Saint-Pierre et au Port.

Retrouvez cet article dans le Mag de l’Aurar :

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