DIALYSE PERITONEALE

Oct 4, 2022 | Actualités

L’infirmière évalue le protocole de soins lors d’une visite à domicile.

Le rôle précieux de l’aidant

Elzie Delmont vit totalement au rythme des séances de dialyse à domicile de son mari. Rencontre avec une aidante dévouée. 

Epouse ? Aidante ? Les rôles se confondent chez Elzie Delmont, littéralement au chevet de son mari Hugues, 73 ans, atteint d’insuffisance rénale chronique et en dialyse depuis un peu plus de deux ans maintenant. « Il a commencé en mars 2020, se souvient la Saint-Pauloise. C’était le début du Covid. Après l’annonce du néphrologue, nous avons entamé toutes les démarches nécessaires pour démarrer les soins. Les consultations, la formation. Et voilà, depuis, la dialyse est là. On vit avec » !

Elzie nous guide vers la chambre où son époux effectue ses séances quotidiennes de dialyse péritonéale. Six jours sur sept depuis le mois de juin, grâce à l’installation d’une machine automatisée. « Ça nous change la vie, soupire l’aidante. Avant, avec la méthode des poches, il fallait faire 4 échanges par jour ». Désormais, Hugues Delmont épure ses reins la nuit pendant son sommeil. « Ça ne me gêne pas pour dormir, la machine fait son travail en silence. Au réveil, en général, c’est terminé. La journée peut commencer normalement ». Le couple apprécie le temps libre retrouvé pour sortir « quand on veut », « partir en vacances avec les enfants et les petits-enfants ».

DIALYSE PERITONEALE

Elzie accompagne son mari Hugues pendant ses soins à domicile.

En attente de greffe

Elzie Delmont accompagne son mari à chaque consultation à l’Aurar, échange régulièrement avec le médecin et l’infirmière. A la maison, c’est elle encore qui assure le suivi des stocks de consommables et renseigne les données dans le carnet de suivi des soins. Une aidante modèle, dont la perception de la maladie a totalement changé. « Au début, pour moi, la dialyse c’était comme une fin de vie. A vrai dire, c’est la suite de la vie, plutôt un recommencement, un nouvel horizon pour vivre plus longtemps ». Hugues, son mari, acquiesce discrètement. Il s’est inscrit sur la liste des candidats à la transplantation rénale. « On attend la bonne nouvelle », confie Elzie.

« On apprend vite avec de la volonté »

En juin, Elzie et Hugues ont été formés à la méthode dialyse péritonéale automatisée par une infirmière de l’unité Ouest. « Tout s’est bien passé, résume l’aidante. J’ai réalisé des exercices sur une ancienne machine, effectué des mises en situation pour répéter les gestes et ne pas inverser les lignes de branchement. Seulement quatre jours pour être opérationnelle ? Elzie, particulièrement rigoureuse sur la partie hygiène, prend soin de tout noter. Elle fait partie « des bonnes élèves. « Le délai de formation est variable selon les besoins des usagers », indique l’infirmière Elise Onillon, qui reste disponible pour répondre à toute question ou précision. Forte de son expérience, Elzie encourage les aidants : « Si on a de la volonté, on apprend vite ». L’objectif vaut tous les efforts : « Etre autonome dans ses soins ».