C’est impressionnant comme la structure s’est développée depuis 30 ans. Je n’aurais jamais imaginé que l’Aurar prenne une telle dimension. J’ai assisté à l’ouverture de presque tous les centres du Sud depuis mon arrivée en 1989, en tant qu’aide comptable au siège social de Saint- Paul. Ce que je retiens ? D’abord le relationnel avec les patients, Découvrir la dialyse, ça peut être un choc. Ils ont besoin d’accompagnement, j’ai toujours aimé à apporter du soutien et de l’écoute, égayer les séances avec une touche d’humour. Quand je pense que certains patients ont vu mes enfants grandir, c’est incroyable.

Avec Jeanine, on fait partie des « zarboutan » de Saint-Louis. J’ai commencé en 1986 à la Rivière en tant qu’agent. D’abord pour 2 heures par semaine, puis 4h, puis une journée pleine, etc. On travaillait de 5h jusqu’à 17h, avec dix patients par jour. De beaux souvenirs ! J’ai appris le métier de la dialyse avec les collègues : le montage des machines, la surveillance des paramètres, comment comprimer le patient après le débranchement. On était polyvalent à l’époque. L’Aurar s’est donnée les moyens de bien évoluer au niveau matériel et humain. J’aime mon travail, je suis fière d’être encore là, jusqu’à ma retraite, j’espère

Si l’Aurar a 40 ans, j’ai fait la moitié du chemin avec elle ! Je suis arrivée en 2001, en répondant à une annonce pour l’ouverture du Pôle néphrologique de St-Pierre. Sur place, ce sont les collègues libéraux qui m’ont formée à l’hémodialyse. La suite ? Une très belle aventure humaine qui m’a conduite à participer à des missions de coopération au Sénégal, à Mayotte, pour former des confrères et des étudiants à la dialyse péritonéale. En 20 ans, je n’ai jamais cessé d’évoluer jusqu’au poste actuel de coordination, j’ai accompagné les équipes et les projets d’innovation comme l’hémodialyse quotidienne à domicile, tout en participant aux challenges pour améliorer les pratiques. La vie est toujours en mouvement à l’Aurar. On ne s’y ennuie jamais