L’”AURARETÉ” D’UNE VIE – La dialyse, le début d’une autre vie

L’Aurar a 37 ans. La Dialyse a fait passer les malades de la survie au confort de vie.
Qui mieux qu’eux pour le raconter ! Rentrer en « Aurareté » n’est pas un choix mais un combat. La chance d’une vie qui n’a pas de prix.

La dialyse, le début d’une autre vie

La dialyse, le début d’une autre vie

Colette Folgoat est autonome pour sa dialyse.

Colette Folgoat a une énergie débordante et une joie de vivre communicative. Elle est dialysée depuis 2010.
« Je me sens belle. Je profite de la vie et j’ai un train de vie aussi normal que possible » témoigne cette dame de 56 ans.
Colette Folgoat cultive une pointe de malice au détour de chaque échange. Elle puise ses ressources au sein de ce partage avec autrui et surtout elle fuit tout apitoiement sur soi-même.
« Je travaille sur toute l’île et cela me maintient le moral au beau fixe. Heureusement que lorsque je suis trop fatiguée, je rencontre toujours de la compréhension au sein de mon mi­lieu professionnel. D’ailleurs, dès que c’est passé je m’investi à 200% dans ma profession » explique Colette qui exerce le métier d’agent polyvalent depuis 2013.

« La dialyse n’est pas une fin en soi »

« Je n’ai pas voulu amener la maladie à la maison » confie notre interlocutrice qui est donc dialysée en UAD douze heures par semaine.

La dialyse, le début d’une autre vie

Colette et Nadine, Sécrétaire Médicale à Saint-Denis.

« Ce n’est jamais une partie de plaisir et l’on s’y fait. Le plus difficile est surtout l’annonce puis l’acceptation de la maladie »
se souvient Colette Folgoat avant d’ajouter « j’ai beaucoup de chance, j’ai une famille formidable ».
Maman de deux grandes filles, elle est aussi une épouse comblée, mariée depuis 36 ans. Et si elle ne peut plus envi­sager les voyages comme auparavant, en tout cas « j’ai une vie normale, je danse et je travaille ».

Colette Folgoat si elle part de l’île c’est pour se rendre en métropole en général. « D’ailleurs, je veux dire qu’à Paris on est accueilli pour la dialyse par une équipe formidable aussi » s’enthousiasme Colette Folgoat. « A chaque fois on rigole bien » dit-elle.
« La dialyse n’est pas quelque chose qui tue et ce n’est pas une fin en soi. La dialyse c’est le début d’autre chose, le dé­but d’une autre vie » c’est ce dont notre témoin veut que tout le monde prenne conscience.
La greffe ?
Bien sûr que Colette Folgoat y pense. Il lui faudrait au pré­alable suivre un traitement. « Il faudrait que je reste au moins deux ans à Paris. » Et pour l’instant elle n’entend pas laisser son époux, ses filles et toute sa famille aussi longue­ment.
« J’y réfléchis » concède-t-elle. En attendant « quand on a fail­li perdre sa vie, on entretient sa santé et surtout le plus im­portant à mes yeux on sourit à la vie » conclu comme une belle leçon de vie Colette Fol­goat.