L’”AURARETÉ” D’UNE VIE – Richemène, dialysée depuis 6 ans

L’Aurar a 37 ans. La Dialyse a fait passer les malades de la survie au confort de vie.
Qui mieux qu’eux pour le raconter ! Rentrer en « Aurareté » n’est pas un choix mais un combat. La chance d’une vie qui n’a pas de prix.

Richemène, dialysée depuis 6 ans.

L’élan vital de l’activité sportive !

Richemène lors de la journée des patients

Richemène lors de la journée des patients

« Je ne veux pas que la maladie prenne le pas sur ma joie de vivre » s’exclame Richemène qui a 53 ans entretient un tempé­rament combatif hors du commun.
« C’est un choix que j’ai fait, je n’ai pas voulu que la maladie rentre dans ma maison » témoigne cette maman de 5 enfants (4 garçons, une fille), dont le dernier à 15 ans. Richemène a donc toujours refusé la dialyse à domicile puisqu’elle se sent plus en sécurité au centre avec les infirmières. Mamie de 4 pe­tits enfants elle est ainsi dialysée pendant 4 heures 3 fois par semaine. Pleine de vie aujourd’hui, pour autant l’acceptation de la maladie et ensuite de la dialyse n’a pas été facile pour cette quinquagénaire hyperactive.
« Pendant longtemps je n’acceptais pas ma maladie. D’ailleurs au début pour me la rendre plus supportable le médecin m’a fait des dialyses de 3h00 pendant au moins 6 mois. Et quand il est passé à 4h00 j’étais hors de moi, je ne lui parlais plus » se souvient avec franchise Richemène.
« Je fais 3 fois par semaine du sport en salle »
C’est la pratique « intensive » du sport qui va aider Richemène à vivre mieux sa maladie.
« Je fais du fitness, de la musculation, du tapis, du vélo et des abdos. Je fais 3 fois par semaine du sport en salle, les mardi, jeudi et samedi » raconte Richemène. Un dynamisme à toute épreuve qu’elle s’est forgée. Et des épreuves elle a dû en dé­passer pour garder sa joie de vivre.
« J’ai été appelée en 2014 pour une greffe et malheureusement, le rein était infecté et la greffe a évidemment dû être annulée. Ensuite, j’ai été contactée en 2016 et le dernier examen était la veille du mariage de mon frère. J’avais de la température, il a fallu encore annuler la greffe. Bien sûr à chaque fois j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Et puis je m’en suis remise. Aujourd’hui je ne vis pas dans l’attente, je vis au jour le jour » explique avec courage Richemène qui mieux que quiconque connaît le sens de« l’
Aurareté de la vie ».

ZOOM

L’activité physique pour être bien dans sa tête et mieux dans sa dialyse.
Pratiquer une activité permet à toute personne d’améliorer ses aptitudes physiques et de re­tarder le vieillissement naturel de l’organisme. Au-delà de l’aspect physique, la pratique sportive contribue largement au bien être psychologique y compris pour favoriser la réussite ultérieure de la transplantation.
L’exercice physique, sous surveillance médicale, peut permettre à la personne en dialyse une meilleure acceptation de sa maladie et de ses contraintes, car il contribue à une véritable réha­bilitation du patient. Le stretching, la gymnastique douce et la natation sont particulièrement recom­mandés.
Un pédalier avec fauteuil adapté est à la dispo­sition des patients dans certains centres d’auto dialyse de l’Aurar. Il permet ainsi de faire un peu d’activité physique pendant sa séance de dialyse.
Fabrice Huré, démontre que les limites peuvent encore être repoussées. Atteint d’insuffisance rénale depuis ses 18 ans, ce Rennais de 41 ans a pris part au Trail de Bourbon cette année. Son obligation médicale demeure son premier challenge.