Les métiers de l’Aurar : Sandrine Padavatan, diététicienne en dialyse

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Sandrine Padavatan, diététicienne en dialyse

Quelles sont vos missions en qualité de diététicienne en dialyse à l’AURAR ?

« Nos missions consistent à prendre en charge le suivi nutritionnel des patients dialysés et à gérer la partie restauration lors des séances.»

Comment se déroule votre journée type ?

« Nous n’avons pas vraiment de journée type, nous nous adaptons en fonction des demandes et de notre agenda. Nos activités comprennent les consultations individuelles au lit du patient ou avec son entourage, la rédaction des comptes-rendus, la participation aux commissions, aux réunions de concertation professionnelle pour évaluer l’état nutritionnel du patient et mettre en place une stratégie diététique, en collaboration avec le médecin. »

Sur la partie restauration, quel est votre rôle ?

« Les patients de l’Aurar bénéficient d’une collation, d’un déjeuner ou d’un dîner selon les horaires de séances. Nous intervenons en lien avec le prestataire restauration pour élaborer les menus, les modifier deux fois par an, gérer la logistique (commande de repas, contrôle de traçabilité de l’hygiène, audit, etc). Notre souci permanent est d’éviter les intoxications alimentaires collectives (TIAC). Nous veillons à respecter les normes d’hygiène pour réduire au maximum tout risque lié à l’alimentation. »

Quelles précautions de base les patients dialysés doivent-ils respecter en matière d’alimentation ?

« Un patient dialysé ne doit pas boire trop d’eau (en moyenne 750 ml par jour s’il est anurique), ne pas manger trop salé pour éviter l’œdème aigu pulmonaire (AOP) et limiter les aliments riches en potassium à l’origine de l’hyperkaliémie, qui peut entraîner un risque vital. »

Quel est votre discours par rapport à ces contraintes ?

« L’adoption de nouvelles habitudes alimentaires se fait généralement progressivement, au rythme de l’acceptation de la maladie. Cela passe par de l’éducation, en tenant compte des représentations du patient, de ses  convictions religieuses et de son budget. Nous utilisons des métaphores, des supports visuels, et privilégions des échanges directs avec le patient, tant que cela est nécessaire. »

Vos interventions auprès des usagers se limitent-elles au suivi alimentaire ?

« Non, nous avons aussi des liens de proximité avec eux. Au fil des discussions, certains nous interpellent pour des problématiques sociales, nous confient leurs petits soucis du moment. Même si ça n’est pas notre rôle premier, nous leur apportons une écoute bienveillante. A titre personnel, cela ne me gêne pas du tout, c’est logique d’être à l’écoute quand on exerce dans le domaine de la santé. Derrière la maladie, il y a un être humain, avec sa sensibilité. »

Quel est le cursus privilégié pour exercer ce métier ?

« Il existe deux formations fiables en continu : le BTS diététique et le DUT génie biologique option diététique, à niveau bac + 2. Le diplôme compte, mais l’expérience du terrain et les formations professionnelles sont aussi très importantes pour gagner en compétences. Diététicienne, c’est un métier qui requiert des qualités humaines et relationnelles. Il faut être pédagogue et avoir l’esprit d’équipe. »

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