Prise de position de la SFNDT sur les remises en cause des néphrologues à travers les articles de presse

Professeur Gabriel CHOUKROUN, président de la Société Francophone de Néphrologie, Dialyse, Transplantation (CFNDP).
Amiens, le 11 décembre 2018
Chers Collègues,
Chers Amis,

Vous avez été comme moi choqués par les propos rapportés dans la presse par un de nos confrères concernant les soi-disant abus de dialyse et les conséquences néfastes pour les patients pris en charge.

Je tiens à vous confirmer que le Bureau de la Société Francophone de Néphrologie, Dialyse, Transplantation a été surpris et agacé de voir ces propos relayés dans un grand journal parisien. Je souhaiterai rappeler que la dialyse, hémodialyse ou dialyse péritonéale, a permis de sauver plusieurs dizaines de millions d’individus depuis qu’elle a été développée par nos Maîtres. Par ailleurs, elle permet à des centaines de milliers de patients atteints de maladie rénale chronique à un stade terminal de vivre dans des conditions tout à fait acceptables même si, par rapport à l’autre traitement de l’insuffisance rénale terminale, la transplantation, la qualité de vie apportée par ces traitements peut être différente.

Mettre en cause les néphrologues et les associations qui gèrent, pour une très grande majorité d’entre elles dans des conditions tout à fait honnêtes et efficaces, le traitement de l’insuffisance rénale terminale, est au minimum déplacé.

Il est ridicule d’opposer systématiquement les néphrologues qui consacrent une majorité de leur activité à la prise en charge en dialyse des patients insuffisants rénaux chroniques à ceux qui seraient plus nobles parce qu’ils font de la transplantation.
Si aujourd’hui l’activité de transplantation rénale n’est pas suffisante pour couvrir les besoins, ceci n’est pas lié aux moyens qui sont attribués à la prise en charge en dialyse de la maladie rénale chronique mais plutôt à des problèmes organisationnels anciens qu’il est bien sûr nécessaire d’aborder et d’améliorer.

Je pense qu’il faut cesser ces coups bas d’arrière-garde par voie de médias et se consacrer à l’essentiel de notre travail pour le bien des patients.

Je vous prie de croire, Chers Collègues, Chers Amis, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
Professeur Gabriel Choukroun, Président

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